Kwanza: la fusion du visible et de l’invisible
Temps de lecture : 2 minutes
Rédigé par La rédaction / 29 Déc 2024 à 19:54
Quelles sont les principales influences qui ont façonné votre style et votre vision artistique ?
Les voyages. J’ai eu la chance d’explorer plus d’une vingtaine de pays à travers l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. Ces expériences, enrichies par des circonstances et des événements marquants, ont profondément influencé ma démarche artistique.
Vos œuvres abordent des thèmes variés tels que la joie, la douleur, la pauvreté et la richesse en Afrique. Comment choisissez-vous les sujets que vous représentez, et quel message souhaitez-vous transmettre ?
Je puise mon inspiration dans notre riche patrimoine culturel immatériel : les parures, les tatouages, les coiffures, et les portraits de femmes. La documentation joue également un rôle essentiel dans le choix des sujets que je traite.
Quant au message, je m’inscris dans une démarche collective. Nos artistes, à travers leur travail, transmettent déjà une part de cette richesse issue d’une source intarissable qu’est notre patrimoine.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans l’art ?
Tout simplement, l’amour de l’art. Dès l’âge de 12 ans, je dessinais les portraits tirés de mon livre d’histoire, puis tout ce qui attirait mon regard. Cette passion spontanée a été le point de départ de mon aventure artistique.
Quels artistes ou courants artistiques vous ont particulièrement marquée, et comment ces influences se retrouvent-elles dans vos œuvres ?
Ce sont principalement les artistes algériens qui m’ont profondément marquée durant mes 16 années passées en Algérie.
Parmi eux, Omar Zerman, avec qui j’ai travaillé, notamment à domicile pour perfectionner mon dessin. Salah Malek, artiste peintre et critique d’art, a également été une source d’encouragement majeure, me poussant à poursuivre dans cette voie.
C’est aussi dans cette période que j’ai trouvé mon propre style et ma technique. Par ailleurs, en lien avec mes écrits pour les Kwanzas, j’ai redéfini ce mot pour exprimer l’audace. Comme je le dis souvent, un mot appartient moins à son origine qu’à l’usage qu’on en fait.
Parmi vos nombreuses réalisations, quelle est celle qui reste la plus mémorable pour vous, et pourquoi ?
Les Kwanzas. Parce qu’ils me représentent pleinement, sans aucune prétention. J’ai cherché, expérimenté, et finalement trouvé une forme d’expression qui m’est propre.
Y a-t-il une œuvre ou un projet qui vous a particulièrement mise au défi, que ce soit techniquement ou émotionnellement ?
Oui, la collection sur l’esclavage. Ce projet a été un véritable défi, surtout sur le plan émotionnel. Il a nécessité un travail de recherche approfondi pour documenter, choisir les images, et comprendre l’histoire. Ce sujet me touche profondément, d’autant plus que je suis née à Gorée. Dans mes peintures, on retrouve fréquemment les teintes des portes, des fenêtres bleues, et des toits en tuiles, qui évoquent l’esthétique si particulière de mon île natale.
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