Boubacar Cissé: Nous évoluons dans la conception et la fourniture d'équipements de transformation agroalimentaire, de lignes de production semi-industrielle, ainsi que dans l’ingénierie et la formation pour les PMEs.

 Combien de projets avez-vous menés et quel est le celui dont vous êtes le plus fier ?

Il y en a eu beaucoup. La mise en place des unités de production, dans des villages éloignés pour fixer les jeunes dans leur localité, fut une grande satisfaction. Evidemment le taux de réussite ne peut pas être de 100%, mais des jeunes sans qualification ont pu trouver une opportunité réelle d’insertion, dans des créneaux porteurs.

Quels besoins avez-vous constatés sur le terrain ?

Les gens veulent bien entreprendre, mais il leur manque un encadrement technique pour choisir les outils de production adaptés et connaître les process de production ou de transformation. ADAPTECH a développé une offre sur mesure pour accompagner ces entrepreneurs, quel que soit leur budget.

 Vous parlez de « développement économique inclusif », selon vous, où en est le Sénégal à ce sujet ?

Des initiatives significatives sont menées avec des projets tels que le PUMA, le PADESS ou le CENAF dont l’impact est réel pour les populations. Dommage que les résultats ne soient pas assez vulgarisés. L'Etat et ses partenaires techniques et financiers font beaucoup. En tant qu’acteurs, nous pouvons en témoigner.

Je pense aussi que le Sénégal gagnerait à s'inspirer du modèle asiatique, basé sur la vulgarisation de la petite industrie de production, avec une technologie intermédiaire. Aujourd'hui, le Sénégal ne doit plus se permettre d'importer des bougies, des clous, des trombones, des gobelets en papier ou plastique, car fabriquer ces produits est accessible à tous, avec l’accompagnement technique d’une structure comme la nôtre.

 Comment peut-on aider Adaptech à accompagner plus d’entreprises ?

En mettant à la disposition des PMEs un mécanisme de financement adapté. Notre expérience terrain nous a montré que les PMEs n'ont pas un vrai problème de financement; parfois elles sont financées et disparaissent après quelque temps. En réalité, c'est le mode de financement inadapté, cumulé à un défaut d’encadrement, qui est fatal à ces PMEs.

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