Galerie Fam’Art
Temps de lecture : 11 minutes

Rédigé par La rédaction / 06 Fév 2025 à 09:44
Une passion innée pour l’artisanat
L’amour de Sandrine pour l’artisanat africain remonte à son enfance. Lors d’un stage en restauration au cercle de la rade, elle passait des heures à contempler les tableaux de la salle d’exposition. « C’était mon endroit préféré. » Cette fascination l’a suivie jusqu’à la galerie Ambre, où, par hasard, elle a ressenti un lien indéfectible avec l’artisanat. Un coup de foudre professionnel qui allait transformer sa vie.
Le déclic d’Ambre : une révélation professionnelle
Sandrine parle avec émotion de son premier contact avec la galerie Ambre. Alors qu’elle devait se rendre à un stage au Méridien, un détour inattendu a tout changé. « Je suis arrivée en avance pour mon rendez-vous. En passant devant la galerie Ambre, j’ai été attirée comme par magie. Quand je suis entrée, j’ai senti quelque chose de fort, presque inexplicable. »
Ce lieu devient son point de départ dans le monde de l’artisanat. Elle y rencontre Badara, une connaissance, et plonge dans l’univers fascinant des objets faits main. « Ce jour-là, j’ai compris que c’était ce que je voulais faire. » À Ambre, elle affine son regard, apprend à valoriser les talents locaux et surtout à respecter le rythme et les défis de l’artisanat.
Sandrine Ciss : Une mission à 30 ans, un rêve devenu réalité
Elle se souvient encore des mots de son patron, Jean-Marie, co-propriétaire de la galerie Ambre et mentor bienveillant : « Sandrine, tu as le potentiel. Mais à 30 ans, si tu n’as pas fait quelque chose, dis-toi bien que tu es foutue. » Un électrochoc. À l’approche de cette échéance, la jeune femme prend son courage à deux mains et décide de se lancer.
« À 27 ans, j’étais mariée, maman, et j’ai commencé à me dire qu’il fallait que je me bouge », raconte-t-elle. Sandrine apprend alors à « serrer la ceinture », dans l’attente du jour où elle concrétiserait son rêve. Ce jour-là est arrivé le 4 avril 2015, lorsqu’elle souffle ses 30 bougies. Un mois plus tard, avec 2,5 millions Fcfa d’économies en poche et beaucoup d’audace, elle donne corps à son rêve en ouvrant sa boutique Fam’Art.
Les débuts n’ont pas été simples : « Les 6 premiers mois étaient une galère. On me disait d’arrêter. Mais si je lâchais à chaque coup dur, comment avancer ? » Résiliente, Sandrine a tenu le cap, assumant seule la gestion, durant un temps, pour limiter les coûts.
L’art de penser positif
« Je suis toujours optimiste », confie Sandrine. « La vie, c’est comme un mariage : on ne peut pas se séparer d’elle, même avec ses défauts. Alors on apprend à vivre avec et on aime la vie malgré les problèmes. »
Pour sélectionner les artisans qui collaborent avec Fam’Art, Sandrine Ciss a sa propre recette. Tantôt, elle part à leur rencontre, à Dakar ou les grandes zones artisanales comme Thiaroye et Pikine. Tantôt, ce sont eux qui viennent à elle, attirés par la réputation de sa galerie. Et parfois, elle joue les designers, crayonnant ses propres idées pour les confier à des mains expertes. « Je suis derrière eux, je vérifie tout : la finition, la faisabilité. Et je bouge vraiment beaucoup, pour m’assurer que le résultat est à la hauteur. » On ne plaisante pas avec la qualité chez Fam’Art !
Récemment, Sandrine a ouvert un atelier à Ngor, à deux pas de sa galerie. Là, elle a investi dans des machines pour la couture et la fabrication de sacs. Son objectif ? Simplifier la production, mais aussi diversifier les services avec un coin retouche et entretien. « Pourquoi ne pas aider les gens à prolonger la vie de leurs articles ? », explique-t-elle avec pragmatisme.
Malgré son énergie débordante, la conjoncture économique a pesé sur Fam’Art. « Le chiffre d’affaires a baissé, les gens achètent moins. » Qu’à cela ne tienne, Sandrine ne se laisse pas abattre. Entre créativité, gestion rigoureuse et une bonne dose d’optimisme, elle continue de naviguer les défis de l’artisanat avec style. Et si Fam’Art brille aujourd’hui, c’est bien grâce à cet engagement sans faille.
Sandrine tient à remercier ceux qui l'ont toujours soutenue : "Si Fam'art a réussi à surmonter tous ces défis, c'est grâce aux personnes qui m'ont aidée, notamment ma famille et mes amis, sans oublier mes premiers clients qui ont eu confiance en moi et m'ont confié des tâches. Sans eux, Fam'art n'allait plus exister".
Fam'art
stade de ngor,local12
Hôtel le lodge, Almadies
atelier de couture : derriere la Cbao de Ngor
facebook : famartdakar
instagram : famart Dakar
tel : 77 657 56 / 76 484 68 56
www.famartdakar.com
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